Sous-mariniers La Créole

The Confing Dead – Saison 3 – Episode 15 – Jusque-là tout va bien !

Comme aujourd’hui c’est la teuf du taf, je vous glisse ma prose d’hier que pour causes d’évènements extraordinaires je n’ai pu déposer sur Face de bouque.

Levage ou levaison, je ne sais plus trop comment on dit lors de la levure matinale. Esprit embrumé sans doute ou bien confiné peut être ? J’opte pour une levaison matinale accompagnée par une bousculade. Comme ça, la tradition est respectée. En rampant sur mes deux pieds je me souviens d’un voyage en absurdie où mon bol de café m’attendait sur une table si basse qu’on aurait dit un tapis. Damned mais je suis devenu aveugle ! Je n’y vois goutte. Horreur et dame nation ! (Oh arrête lecteur pré-déconfiné, je te l’ai déjà dit, j’écris avec mes pieds… alors…). Donc c’est le schwartz, le grand néant, une blackitude ténébreuse dans laquelle je me prends à générer une série de mouvements spasmodiques de mon ensemble musculaire. Je tremble de peur ou d’effroi. Quoi qu’à bien y penser, il s’agirait plus d’effroi en ce pathétique instant. Je tente de me passer le moral au cric (faut suivre hein !). Le moment est cataclysmique, terrorifique, anéantisseur de vie. Rien, je ne vois rien. Te dire comment je suis liquide en constatant cette défaillance oculaire serait bien en dessous de la dure et triste vérité. J’ai du plomb au moral et j’ai le cortex névrotique qui fait du grand huit dans ma boîte crânienne. Malgré tout j’essaie d’avancer. La force de l’habitude sans doute, un petit air d’atavisme. Se souvenir du chemin pourtant tant de fois parcouru (j’aime bien tant tant, pas toi ?). Prendre légèrement sur la gauche puis normalement après c’est tout droit. Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir. Je suis complètement désorienté et l’inquiétude me gagne. Y arriverais-je ? Je sais parfaitement où je gare mon téléphone pour la nuit mais sans la vue tous les repères disparaissent. Ah monde cruel que t’ai-je fait pour mériter cette punition ? Outch ! Ahouhouhou ! Aïe, aïe, aïe. Une chaise perverse s’est placée sur mon chemin. Sans un bruit elle a calculé sa route d’interception et pan ! au dernier moment, je rentre dedans. La sal***, l’enfoirée, la truie violette ! Je m’en souviendrai ! Plus que jamais je dois être sur mes gardes. Je dois garder l’objectif en ligne de mire… bah c’est con ! Comment peux-tu dire ligne de mire alors que tu n’y vois plus ? D’accord, d’accord. Calme-toi. Tu me verrais en ce moment que tu serais pété de rire. J’ai les bras en avant qui moulinent dans tous les sens, le cul en arrière pour faire contrepoids et je fais de tout petits pas au ralenti pour limiter la violence en cas de choc. Ah il est beau le Confinator. Tiens ! En parlant de Confinator, depuis le début de l’affaire je n’en suis qu’à un demi-paquet de pâtes et 3 rouleaux de PQ. Je n’ai toujours pas compris ces investissements. Bon, c’est pas le tout, il faut que j’avance. Le pire dans tout ça c’est que je n’ai pas remplis mon attestation et que je n’ai pas ma carte d’identité sur moi. En cas de contrôle je vais être encore marron. J’avance, j’avance. Un escargot me double par la droite. Tiens ! Un anglais me dis-je. Mon ventilateur à dix doigts rencontre quelque chose de dur. Je tâtonne tout doucement histoire de ne rien faire tomber et enfin je tombe sur le téléphone. Glud ! A plat le téléphone, rien, que dale ! Complètement déchargé. Faut dire qu’en ce moment, j’utilise toutes ses fonctions au maximum. GPS, Bluetooth, wifi, vidéo, four micro-ondes, machine à café, alors il n’en peut plus le bougre. Je l’avais mal installé dans son petit lit, légèrement décalé d’un centimètre et la recharge par induction n’a pas fonctionné. Ah oui, parce qu’en plus il fait plaque à induction l’artiste. Reparture vers la droite, le moulinet en fonction à toute vitesse et les petits pas au ralenti. J’ai un nouvel objectif en tête. Y arriverais-je sans encombre, là est toute la question ? Je te jure, des matins comme ça, c’est pas possip ! Deux heures plus tard et en sueur j’arrive au niveau d’un interrupteur. Clic ! Bam ! Ô joie, ô félicité, je vois. Bon, la prochaine fois que je voudrais me créer une aventure pour égayer ma vie de confiné faudra que je choisisse plus simple que de ne pas allumer la lumière en me levant.
Après c’est un jeu d’enfant que de retourner au chevet de mon téléphone. Le pauvre est mal en point. Il souffre d’un sévère manque de vitamine. Je décide qu’aujourd’hui, pour lui, se sera relâche et pour moi une journée sans télé, ni Internet.
Vive les vacances !

Après cette matinée effroyable voilà la suite de la folle aventure du service Energie-Propulsion du chasseur de mines La Croix du Sud avec un nouvel épisode de la minisérie : THE TLD !

THE TLD

SUBSISTANTS OR NOT SUBSISTANTS

Nous partîmes 49 et par un prompt renfort nous nous vîmes 53 en arrivant au port.
En fait, qui aurait pu le croire ?
La Croix du Sud aurait-elle osé appareiller avec des subsistants pour sa T.L.D. ?
Et pourtant, ils furent quatre à mettre les pieds de l'autre côté de la coupée, tels les Dalton's.
Premier présage, vilain augure, le maître Principal (Moteur Principal) refusa de démarrer.
Y-avait-il parmi eux, le quelconque possesseur d'un gris-gris mystérieux ?
Comment le savoir, car qui n'a pas le sien aujourd'hui ? Tels des rapaces, nos subsistants (de l'Aigle) eurent tôt fait d'occuper les postes clefs de la barcasse. Untel se dévoua et prît d'assaut la passerelle, un autre se rua sauvagement sur les ficelles qui tiennent la pirogue lorsqu'elle est garée su'le trottoir, le troisième, encore moins sage, investît la cambuse et passa son temps à jouer plus aux chiffres qu'aux lettres. Ce que fît le quatrième n'est pas dit dans la chanson (Pardon ! Je me trompe de texte !) quant au dernier, il s'autorisa un truc !( Et crack ma poule deux œufs!). Il s'intronisa un beau soir : Ingénieur de quart machine ! Devant une telle cérémonie nul n'aurait songé à le contredire. De ce fait, certains soir lors du Saba, on peut voir de quart :

- Un officier des plus fringant,
- Un bosco des plus savant,
- Un commis des plus comptant,
- Et un ingénieur des plus crispant.

Dès lors, la main du destin, mesquine soit-elle, prend sa plus belle plume et, d'une peinture argentée, rajoute, dans la voûte bleutée qui nous sert de toit, une constellation !
De son autre main, elle se saisie de peinture blanche (fournie par le bosco !) et par traits francs, peint sur la coque ces quelques lettres qui correspondent aux nouvelles étoiles dessinées dans le ciel : L'AIGLE !

Et ainsi, ce futur vaisseau par équipage interposé aura déjà avant l'heure appareillé...

Signé : Petit Jean

FIN !

Cette TLD ne fut pas des plus facile. Je n'étais qu'un simple subsistant mais grâce à tous les membres de l'équipage du Chasseur de Mines La Croix du Sud, cette aventure fut l'une des plus sympa que j'ai eu à vivre. Je me rappelle du tiercé le dimanche matin, plage arrière. Les discussions au poste OM. Les baignades en haute mer (surveillées par des hommes en armes - attention REQUIN !!!) et bien sûr, je me souviens parfaitement de toutes les avaries. Merci à tous...

YLG alias Petit Jean.

Prenez soin de vous, prenez soin des autres et que la force soit avec vous.
NE SORTEZ PAS !
Jeudi 30 avril 2020